LES FILLES GINGER | RENCONTRE AVEC MEGHANN

LES FILLES GINGER | RENCONTRE AVEC MEGHANN

Nous vous présentons aujourd'hui Meghann, notre deuxième fille Ginger de janvier. Sincère, accessible et inspirante, Meghann nous raconte son parcours avec son corps, ses rêves, ses plaisirs, son quotidien d'assistante commerciale dans l'automobile et son goût modéré pour l'hiver.



Meghann, peux-tu te présenter et nous raconter un peu ton parcours ?

J’ai 27 ans, je suis née en Guyane où j’ai vécu jusqu’à mes 13 ans. Depuis je vis en région parisienne et je bosse dans le secteur automobile.

J’aime la mode, la musique, en particulier le RnB, le rap, tout ce qui vient des US. J’aime aussi sortir, voir mes amis, les terrasses, les boîtes de nuit, bref tout ce qu’il est impossible de faire en ce moment... et j'aime beaucoup la lecture aussi. Je lis des bouquins sur le développement personnel, des histoires d’amour et des thrillers.



Tu as posé pour Ginger à l’occasion de notre box de janvier. On te voit porter notre modèle gris souris. Quel rapport entretiens-tu avec ton corps?

J’ai un bon rapport avec mon corps, ça n’a pas toujours été le cas, ça a pris du temps. J’ai été très complexée par certaines parties de mon corps comme beaucoup de jeunes filles. Pour moi c’était ma forte poitrine et ma minceur. Je trouvais ma morphologie déséquilibrée, en forme de P comme je disais. Adolescente j’ai traversé une longue période oversize pour cacher ma poitrine et mon corps que je trouvais trop mince.

Ça a basculé à partir du lycée, petit à petit, sans déclic. C’est venu de moi-même. Je voyais les filles autour de moi sans complexes ou qui s'assumaient, même avec des fortes poitrines. Je me suis dit que je n’avais pas de raison d’être mal dans mon corps. L’âge aussi aide à s’accepter. Au fur et à mesure, j'ai arrêté de me cacher.

Mon problème après ma poitrine était le bas de mon corps, et là, j’ai pu le travailler grâce au sport. Je m’étais donnée un body goal, pour moi c’était les cuisses et les fesses, et j’ai commencé à bosser dessus. Ça fait maintenant 3 ans. Au quotidien j’ai une routine sport qui me fait du bien, je m'astreins aussi à une alimentation équilibrée et je choisis mes craquages :D



Qu’est-ce qui selon toi peut aider une femme à aimer davantage son corps ?

Apprivoiser son corps, l'observer et accepter ce que nous représentons physiquement. C'est de cette manière que l'on réussit à en tirer le meilleur. Et bien entendu, s'il y a des choses qu'on aimerait changer (et qui sont de l’ordre du possible), s'en donner les moyens!

S’aimer, c’est le début de tout dans la vie. Quand on ne s’aime pas, notamment son corps, on se ferme pleins de portes inconsciemment.



C’est quoi pour toi être féminine ?

Ce n'est pas forcément une question de vêtements, on peut très bien l’être en portant un jean large et un sweat. Je dirais que c’est dans la tête, une attitude, et dans les détails.

 

Les collants ça évoque quoi pour toi ?

C’est très féminin, et en même temps ça permet d’être très à l’aise, d’être fluide. Pour moi c’est une deuxième peau.

 

Tu évolues dans un univers professionnel très masculin, l’automobile, ça a un impact sur ta manière de t’habiller?

Ça n'a plutôt pas d’impact car je m’habille pour moi. Mais dans les faits, si je m’habille de manière très féminine, je dois supporter des remarques souvent lourdes. Et si j'explose parce que j’en ai marre de supporter ces remarques, on me dit que je n’ai pas d’humour. Le jour où je suis habillée en street, on me dit que j’aurais pu faire un effort. Voilà.

 

3 mots pour décrire la collection de janvier ?

Pétillante - fun - singulière !


Quelle Ginger de l’hiver es-tu ?

Je viens d’un pays chaud, la Guyane, alors l’hiver est très déprimant pour moi. Je n’ai jamais réussi à m’y habituer. Mes seuls plaisirs de l’hiver sont les vacances au ski et la mode : jouer avec les superpositions, les bottines, les manteaux, les collants, etc.


Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton quotidien?

Quand je rentre chez moi et que je lâche tout : danser, faire du sport, boire un verre de vin devant une série. Entre décompression et reconnexion avec moi-même.

 

Le truc le plus fou que tu aies fait ou que tu aimerais faire?

Le truc fou, sauter en parachute, mais mon envie profonde est de réussir ma vie pour mettre mes parents à l’abri. Ça n’est pas fou mais ça serait une fierté. Je n’aime ni l’imprévu, ni faire des choses qui me sortent trop de ma zone de confort.

 

Si tu devais ajouter une touche de Ginger dans ton quotidien ça serait quoi?

Pouvoir danser tous les jours. Sinon la méditation, je m’y essaie depuis peu et j’aimerais l’intégrer dans ma routine.

 

Ton dernier geste pour la planète?

Trier mes poubelles (oui avant je ne le faisais pas, par phobie du sous-sol).

 

Un mot pour la communauté Ginger?

Ne soyez pas trop dures envers vous-même. Le corps et le mental nous accompagnent jusqu’à la fin de nos jours, donc le premier step c’est de s’accepter et de travailler à se sentir bien.

 

Que peut-on te souhaiter pour l’avenir?

Moins de procrastination et de la persévérance dans le travail sur moi-même, car tout ce que je dis ici n’est jamais complètement gagné. Il y a des échelons de la confiance en soi, l’estime de soi, qui se construisent tout au long de la vie. Il ne faut jamais lâcher et je suis la première à avoir besoin de me le dire.